Sacre du printemps - Dominique brun
retour de spectacle par Alice R.
Une reconstitution historique
Nijinsky cherchait avant tout une remise en question des codes de beauté de l'époque; il bouscula les mœurs en proposant des formes et une esthétique aux antipodes de la danse classique qui était la danse référente à l'époque: Une bombe de modernité éclate dans le monde du ballet !
Laissez vous entraîner dans ce bond dans le passé. Dominique Brun nous propose de faire un saut de près de 100 ans avec une version au plus proche de Sacre du Printemps de Vaslav Nijinski. L'atmosphère est pesante, oppressante. On se surprend à taper du pied sur le rythme de la musique de Stravinsky. Elle est assourdissante mais prenante. Même le décor peint sur une grande toile en fond de scène de Roerich est reconstitué. On n'assiste pas à un spectacle de virtuosité mais plutôt à un effet lancinant de groupe. Cette force de la masse est parfois effrayante. Le public se laisse happer par la transe de cette danse tribale. L'ancrage dans le sol des 30 danseurs est fort, la salle vibre en rythme, le public s'ancre au plus profond de son siège. Les mouvements des danseurs ne sont pas propres, lisses, nets, mais ils sont vécus de l'interieur ! Après la chute de l'élue, la dernière note, les tensions se relachent, le public respire, les danseurs ont tout donné