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Rosas danst rosas - anne theresa de keersmaeker
Laissez vous emporter dans cette folle course dansée...
Anne Teresa de Keersmaeker nous propose de ré-assister à une pièce phare de l'histoire de la danse post-modern : « Rosas danst Rosas ». Sa première représentation eut lieu le 6 mai 1983, or elle semble hors du temps, encore aujourd'hui, elle marque les esprits.
Cette pièce est divisée en quatre parties distinctes avec leur propre musique, leur propre mouvement et leur propre espace. Toute la première partie se déroule dans le silence, rythmée uniquement par le souffle des quatre danseuses. Elles sont au sol, leurs mouvements sont subtils, difficiles à discernés de loin. L'exécution est on ne peut plus précise même dans ce silence, sans aucun repère musical.
Ensuite, c'est la mise en place des chaises, les danseuses s'y installent et tout à coup la musique de Thierry De Mey et de Peter Vermeersch se lance : c'est le début de la deuxième partie. La musique est répétitive, frénétique, à l'image des mouvements des danseuses. Elles enfilent leurs chaussures, et commencent à danser... Le corpus de leurs gestes semble restreint, c'est un mélange de mouvements abstraits et de mimiques du quotidien.Durant la 3ème partie les 11 chaises sont réparties en ligne en fond de scène,
À partir de là, elles déclinent cette base, en quittant chacune leur tour cette ligne. Elle vont soit s’asseoir, soit répéter d'autres mouvements en avant de scène, ou soit répéter cette même phrase mais seule et plus loin. Puis
ici débute une réelle prouesse physique pour ces danseuses. Déjà fatiguée des deux premières parties, elles se lancent dans un marathon dansé.
«Ces femmes malgré la fatigue dansent avec la même énergie qu'une heure auparavant »
Trois d'entre elles forment une ligne et répètent une phrases d'environ 6 mouvements nets et précis et une est assise en fond de scène sur une des chaises.
soudain, changement de musique, c'est la quatrième partie. Ces femmes malgré la fatigue dansent avec la même énergie qu'une heure auparavant, elles enchaînent les tours, les
les pas, les mouvements de bras. Leurs positions sont précises, cette partie est un jeu de placement, elles forment ne diagonale, puis une ligne puis autre diagonale, puis un quinconce. Elles tournoient et se déplacent aisément et arrivent toujours précisément à leur place. Dans cette pièce les procédés utilisés sont multiples : accumulation, canon, lachés-rattrapés, etc... Un contraste est fort entre la structure de la pièce que nous propose Keersmaeker : réglée au centimètre, et l'interprétation des danseuses : propre à chacune, dansant toutes jusqu'à l'épuisement. Anne Teresa de Keersmaeker utilise une méthode de composition chorégraphique propre au mouvement post-modern, et nous dresse le portrait de quatre femmes puissantes, prodiges, excellant dans leur art.
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