avant toute disparition
Thomas lebrun
Le Théâtre d’Orléans est un lieu rempli d’histoire. Depuis 1975, année de son ouverture, il a subi de nombreuses transformations avec notamment en 1994 l’ouverture d’une salle supplémentaire, la salle Jean-Louis Barrault. Avec cette extension, le lieu nommé à l’époque Carré Saint-Vincent devient ainsi le Théâtre d’Orléans, lien unique en France tant par la diversité de ces espaces que par sa pluridisciplinarité des dynamiques créatives.
Une odeur entêtante de gazon frais... voici le 1er sens sollicité à notre arrivée dans la salle. On a lu la note d'intention de Thomas Lebrun, visionné quelques extraits. On se croyait prêt...
Compte rendu d'Oriane P. (élève de 1ère)
Thomas Lebrun présente une création pour 12 interprètes, huit hommes et 4 femmes. Cette pièce de "longue haleine" s'intitule "Avant toute disparition". En traitant de la perte, il explore une quantité de sentiments très variés, allant de la joie, l'amour à la tristesse, l'étonnement, l'énervement, le bouleversement, le choc. Pour autant la pièce laisse une libre interprétation. En effet elle permet une association d'idées très grande. La pièce est parfois difficile d'accès. A certains moments, on croirait presque à un jeu d'acteur de théâtre et à d'autres c'est beaucoup plus abstrait.
Dans la pièce le décor est net : une pelouse verte et autour plus rien, tout a disparu. Les danseurs surgissent et disparaissent dans un néant. C'est presque troublant de voir qu'il n'y a que les danseurs; la luminosité est faible et cela peut déranger. A l'écoute, le son est de plus en plus fort, ça prend la tête comme un bruit de fond, un bourdonnement, saisissant, désagréable mais bouleversant. C'est la combinaison de tous ces éléments qui décuple les émotions et qui amène ce flot de sentiments.
Emma E. (élève de 1ère)
J'ai adoré les musiques de Daniel Lang. (...) Le quatuor fut riche en émotion, très long mais magnifique. On pouvait penser qu'il était dans les limbes et que "la nouvelle génération" suivait les pas de "l'ancienne génération", des "vieux" mais comme a dit Odile Azagury "je ne me sens pas vieille, on a juste un chemin plus long que les autres"
BORD DE plateau a l'issue du spectacle,
Thomas Lebrun, à la tête du CCN de Tours depuis maintenant quatre ans, nous a présenté: Avant toutes disparitions. Une pièce exigeante, aussi sombre et nostalgique que tendre et poétique, qui offre de multiples lectures possibles. Il y traite de multiples disparitions, qu'elles soient physiques ou plus abstraites. "Ce peut être la disparition de quelqu'un, mais aussi de convictions, de pensées, d'espoirs... pas forcément une disparition matérielle"...
cf article du site Danse avec La plume de Delphine Baffour :